Normes et réglementation

Cette page rassemble les textes qui font foi dans le domaine de l’éclairage de secours.

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Définition

L’éclairage de sécurité fait partie de la famille de l’éclairage de secours. Il est prévu pour assurer la sécurité des personnes qui évacuent une zone ; en cas de coupure de courant, d’incendie ou d’autres évènements particuliers. Il est divisé en 3 catégories :

  • Éclairage d’évacuation
    Il permet l’évacuation des lieux en fournissant des conditions de vision et d’orientation appropriées le long des voies d’évacuation et dans les emplacements particuliers (1 lux). Il assure une localisation et une utilisation aisées des équipements de sécurité et de lutte contre l’incendie (5 lux). il éclaire également les signaux de sécurité des chemins de fuite (≥ 150 cd/m2). En cas de panne de courant, Il doit s’enclencher automatiquement dans un délai de 5 secondes.
  • Éclairage antipanique
    Il a pour but de réduire le risque de panique et de permettre l’accès en toute sécurité aux voies d’évacuation (0,5 lux). En cas de panne de courant, Il doit s’enclencher automatiquement dans un délai de 5 secondes.
  • Éclairage des emplacements de travaux dangereux
    Son objectif est d’assurer la sécurité des personnes occupées à des activités potentiellement dangereuses ou travaillant dans un environnement dangereux et de faciliter le bon déroulement de la procédure d’arrêt pour assurer la sécurité des autres occupants des lieux (10 % de l’éclairement nominal de travail, minimum 15 lux). En cas de panne de courant, Il doit s’enclencher automatiquement dans un délai de 0,5 secondes.

L’éclairage de sécurité ne doit pas être confondu avec l’autre partie de la famille de l’éclairage de secours qu’est l’éclairage de remplacement. Ce dernier permettant la poursuite d’activités économiques ou techniques sans changement (réglementation spécifique liée à l’exploitation).

La signalisation des voies d’évacuation

Elle est nécessaire dans les voies d’évacuation lorsque le sens de fuite n’est pas immédiatement reconnaissable ainsi qu’au-dessus des issues de secours. La signalisation doit être uniforme sur l’ensemble d’un bâtiment et disposée dans le champ de vision, à la hauteur du linteau des portes et transversal au sens de fuite. Les signaux doivent être rectangulaires ou carrés, leurs symboles doivent être blancs sur fond vert conformément à la norme SN EN ISO 7010. Leur hauteur sera ≥ à 15 cm.

Il existe 4 types de signalisations de sécurité pour voies d’évacuation :

    • Signalisation rétroéclairé (luminaire de signalisation)
    • Signalisation éclairé (éclairée par un luminaire de sécurité à proximité)
    • Signalisation phosphorescente (signalisation complémentaire, ≥ 150 mcd/m2 selon DIN 67510-1)
    • Signalisation dynamique (Symboles actifs en fonction du scénario d’évacuation)

Les alimentations de sécurité
Elles doivent être conformes à l’état de la technique et être conçues, dimensionnées, exécutées et entretenues de manière à être efficaces et prêtes à fonctionner en tout temps. En cas de panne de l’alimentation générale, elles doivent s’enclencher en temps voulu et pour la durée de service prescrite ; en général 60 minutes. Elles se présentent en 3 catégories :

  • Autonome
    Batterie intégrée dans un luminaire de sécurité. Il est raccordé sur la phase directe du groupe lumière qui couvre sa zone d’installation. Il est recommandé qu’il soit de type autotest (test fonctionnel mensuel et test d’autonomie annuel) et que sa batterie soit à base de lithium (LiFePO4 , durée de vie 8 à 10 ans). Dès 50 luminaires, il est conseillé de les centraliser via un système de commination bus ou sans-fil. Ce type de technologie est considéré comme la technologie la plus sûre ; elle est conseillée jusqu’à 200 luminaires par bâtiment afin de garder un bon compromis coûts d’installation, entretien ainsi que de la durabilité de l’installation.
  • Sectorielle
    Armoire d’énergie de taille modeste (1’500 W maximum pour une heure d’autonomie) avec un pack de batterie intégré. Elle est généralement disposée pour alimenter les luminaires d’éclairage de sécurité d’une zone définie, dans un bâtiment, et est de technologie TBTS (Très Basse Tension de Sécurité) SELV 24 ou 48 VDC. Il est recommandé qu’elle gère des luminaires de sécurité adressables via un système de communication PLC (Power Line Communication). Ce type de technologie est considéré comme le meilleur compromis entre la sécurité et les coûts d’installation et entretien ainsi que de la durabilité de l’installation.
  • Centralisée
    Armoire d’énergie de grande taille (>1’500 W pour une heure d’autonomie) avec un pack de batterie « Long Life » intégré ou séparé. Elle est généralement disposée pour alimenter les luminaires d’éclairage de sécurité pour l’ensemble d’un bâtiment, et est de technologie BT (Basse Tension) CBS 230 VAC 50 Hz / 216 VDC (mode secours sur batteries). Il est recommandé qu’elle gère des luminaires de sécurité adressables via un système de communication PLC (Power Line Communication). Ce type de technologie est considéré comme la solution la plus flexible. Son niveau de sécurité est mesuré et exige un maintien de fonction irréprochable ; ses coûts d’installation et entretien ainsi que de sa durabilité sont intéressants.
Liens utiles
Vous trouvez ci-après quelques liens concernant les réglementations en vigueur en Suisse :

Vous y trouverez la norme en matière de signalisation des voies d’évacuation, d'éclairage de sécurité et d'alimentation de sécurité.

Vous y trouverez un lien pour commander le document « State of the Art Paper »

Vous y trouverez un lien pour commander la norme définissant les prescriptions photométriques des systèmes d'éclairage de secours.

Documents utiles

Vous trouvez ci-après quelques documents concernant les lois en vigueur en Suisse :

Loi sur le travail et Ordonnances "Article 15 - Éclairage"

Commentaire de l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail.

Loi sur le travail et Ordonnances "Article 15 | Ordonnance 3 - Éclairage"

Complément au chapitre sur les critères de qualité de l’éclairage.

Questions fréquentes au sujet de l'éclairage de secours

Clairement non, le document fixant l’état de la technique de la SLG (3.3.4) et la NIBT (5.6.6.3) ne le recommandent pas !

En effet, en cas d’incendie dans le local ; il y un risque élevé de défaillances simultanées de tous les systèmes installés (éclairage de sécurité et éclairage normal). Une telle situation peut avoir des conséquences tragiques pour les personnes présentes, par exemple dans un centre commercial ou une salle de concert. S’il n’est pas possible de séparer les locaux, il est recommandé de placer l’alimentation de sécurité dans une armoire EI60 certifiée.

Non, le document fixant l’état de la technique de la SLG ne le recommande pas !

Dans la réalité, sur une telle distance, il y a toujours un obstacle entre la signalisation et l’observateur. Nous recommandons toujours d’utiliser ancienne formule selon la directive AEAI 17-03 : p = d / 100 (distance de visibilité de 15 m pour un symbole de 15 cm de hauteur).

Les concepts de protection contre l’incendie sont réalisés par le RAQ du projet (Responsable de l’Assurance Qualité en protection incendie), sur la base de la directive AEAI 17-15 (Signalisation des voies d’évacuation – Éclairage de sécurité – Alimentation de sécurité).

D’un point de vue protection incendie, les disciplines de l’éclairage de sécurité antipanique et de l’éclairage des emplacements de travaux dangereux ne sont pas considérés ; elles ne font donc pas toujours partie du mandat du RAQ.

Ces dernières font partie de la loi sur le travail :

  • art. 35 OPA (Ordonnance sur la Prévention des Accidents)
  • Ordonnances 3 et 4 relatives à la loi sur le travail (art. 15 OLT3, art. 8 OLT4, annexe à l’art. 15 OLT3)
  • Directive de la CFST sur la sécurité au travail

Tous ces organes d’exécution sont appelés à exécuter les prescriptions sur la sécurité au travail.

En matière de sécurité au travail concernant l’éclairage de sécurité, un seul organe d’exécution surveille une entreprise (inspection cantonale du travail, SUVA, etc…).

En cas d’incendie : 30 minute minimum ; exigence relative au maintien de fonction E30 (selon DIN 4101-12) ; Peut être supérieur sur exigence de l’autorité de protection incendie (E60)

En cas de panne de courant générale : 60 minutes minimum (selon SN EN 1838)

En cas de panne de courant partielle : 60 minutes minimum (selon SN EN 1838)

Les indications ci-dessus concernent l’éclairage de sécurité d’évacuation et antipanique . Dans le cas d’éclairage de sécurité pour des emplacements de travaux dangereux la durée est définie en fonction du temps de présence du risque.

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